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Courrier à la sous-préfète au sujet de la Garonne

Pour info, nous venons d’envoyer un courrier à la sous-préfète au sujet des crues récurrentes qui touchent Saint-Béat.

Nous lui demandons de diligenter une enquête autour de plusieurs constats que nous avons pu faire :

– Le fait que la station de mesure de Bossòst indique des débits nettement inférieurs à ce qui est constaté en aval, à Saint-Béat. Nous imaginons difficilement que la seule addition des affluents puisse expliquer un tel écart de débits.

– Le 23 octobre dernier et la semaine passée, Saint-Béat a vu l’eau arriver à deux reprises dans la rue principale alors que les débits mesurés n’étaient normalement pas suffisants pour cela. De plus, l’eau est sortie par le haut de la rue alors que, classiquement, on a toujours connu le contraire.

– La nécessité de reprendre à zéro et coordonner les multiples et divers systèmes de mesures et d’alertes, plusieurs étant HS ou livrant des données erronées.

– Enfin, nous nous interrogeons sur le fait que les travaux effectués sur la rive droite, le long de l’église, ne correspondent pas à ce qui était prévu, rétrécissent le lit et impactent visuellement un site classé.

Nous vous tiendrons au courant des suites données, bien sûr.

Revue de presse : La Dépêche du 27/09/2019 – “Inondations : l’Aude réaménagée à Trèbes, moins d’un an après”

Article à ne pas manquer, à retrouver directement sur le site de La Dépêche, ICI.

Notre commentaire :
Il y en a pour lesquels cela va plus vite que pour d’autres …
et pour nettement moins cher (lors de la récente réunion publique, on nous a quand même annoncé une facture de plus de 1 million d’euros pour les travaux actuels de renforcement des seules berges à St-Béat !) …
et avec pour objectif affiché de “faciliter, lors d’un prochain épisode torrentiel, l’écoulement” du fleuve …
Comprendra qui pourra ! 😕
Heureusement, les autorités nous rassureront en nous affirmant qu’ici, nous ne sommes un territoire ni déconsidéré ni oublié.

LaDépêche.fr-2019_09_27-Inondations-lAude-réaménagée-à-Trèbes-moins-dun-an-après

Non ! Il ne peut pas être dit que « Le village de Saint-Béat en Haute-Garonne est prêt à affronter de nouvelles crues. »

Dans son édition du JT du 12/13 Midi-Pyrénées du 18 octobre 2018, France 3 Occitanie a diffusé un reportage consacré au système d’alerte aux crues censé être désormais actif sur la commune de Saint-Béat : « Haute-Garonne : 5 ans après l’inondation de Saint-Béat, la commune dispose désormais d’un système d’alerte »

Nous ne pouvons cacher notre surprise face à la tonalité globalement positive de traitement du sujet. Ne pas réagir reviendrait à cautionner l’idée selon laquelle, comme il est écrit en tête de la page Web de France 3 consacrée au sujet, « Le village de Saint-Béat en Haute-Garonne est prêt à affronter de nouvelles crues. »

Riverains et premiers intéressés, nous sommes aux antipodes d’une telle affirmation.

Alors qu’on ne peut que constater et déplorer le niveau d’inaction en matière de prévention de la part des autorités et de l’Administration depuis 2013, il n’est pas acceptable de faire croire à la population qu’elle est protégée alors qu’il n’en est rien.

Le collectif d’animation de Vivre en Vallée de Saint-Béat, le 27 octobre 2018

Prenez connaissance de notre réponse détaillée ci-dessous et ne manquez pas de la partager.

Télécharger (PDF, 1.6Mo)

Revue de presse : AranNau du 1er août 2018 – “Un vecino de Les acusado de realizar obras “ilegales” que afectaron al río Garona”

Photo article AranNau

Comme quoi ! Ceux qui pensaient qu’au Val d’Aran on pouvait faire ce que l’on veut en Garonne seront surpris…

Article à lire sur le site d’AranNau, ICI.


Proposition de traduction par VVSB

Un voisin de Les accusé d’avoir effectué des travaux “illégaux” qui ont affecté la Garonne


Le p
arquet requiert cinq ans de prison pour un voisin de Les qu’il accuse d’avoir réalisé des travaux “illégaux” qui ont affecté la Garonne.


Selon l
e réquisitoire, après l’inondation du 18 Juin 2013, la Garonne déborda et l’eau causa des dommages évalués à 250 000 euros dans les terrains de l’accusé où il a des chevaux et autres animaux. L’accusé a érigé un mur haut de quatre mètres, a placé des barrières autour de son terrain et a construit un trottoir de cinq mètres de large pour éviter que cette situation ne se reproduise.

La Confédération Hydrographique de l’Èbre (CHE) a dénoncé qu’il a réalisé ces travaux dans des terrains du domaine hydraulique public et qu’ « ils n’étaient ni autorisés ni autorisables ». Le procès aura lieu le 26 septembre 2018 et le propriétaire des fermes rustiques de Les est accusé d’un crime contre l’aménagement du territoire.


En plus des cinq ans de prison, le parquet demande également que l’accusé soit condamné à une amende de 23 040 euros et qu’il dédommage l’État d’un montant de 42 951,84 euros.


L
e parquet estime pour sa part que le système naturel a été endommagé, limitant la récupération de la dynamique latérale, ainsi que le développement de la végétation des berges, car une grande partie a été enfouie dans le sous-bois. Il ajoute que les travaux ont également altéré la connexion des environnements, ainsi que la dynamique du débit de la rivière et que tout cela peut occasionner la réalisation de nouvelles actions qui entraîneraient une grave détérioration des systèmes naturels.

En plus des cinq ans de prison, le parquet demande également que l’accusé soit condamné à 23 040 euros d’amende et que ce soit ce voisin de Les qui assume la démolition des travaux « illégaux » menés et qu’il restaure la zone jusqu’à ce qu’il la laisse comme elle était. Il ajoute qu’il indemnise l’État d’un montant de 42 951.84 euros déterminé par le CHE pour les dégâts dans le domaine public hydraulique, les dommages environnementaux et le coût de la restauration et que ce montant soit fixé dans l’exécution du jugement.

Revue de presse – actuToulouse du 17/06/2018 – Cinq ans après les inondations, sans travaux d’envergure, Saint-Béat reste sous la menace

Article à retrouver direcrtement sur le site d’actuToulouse, ICI.

Cinq ans après les terribles inondations de 2013, le village de Saint-Béat au sud de Toulouse reste sous la menace de la Garonne, faute d’aménagements d’envergure dans la vallée.

Le 8 mai dernier, les eaux sont tellement monté qu'une partie du village de Saint-Béat a été inondé ravivant le souvenir de 2013.
Le 8 mai dernier, les eaux ont tellement monté qu’une partie du village de Saint-Béat a été inondée, ravivant le souvenir de 2013. (©Capture d’écran You Tube)

Il y a cinq ans jour pour jour, le 18 juin 2013, le village de Saint-Béat situé au sud de la Haute-Garonne a vécu un cauchemar quand la Garonne, gonflée par les abondantes pluies et la fonte des neiges, est sortie de son lit submergeant le petit bourg de ses eaux boueuses.

Ci-dessous, le reportage de France 3 à Saint-Béat lors des inondations de 2013

Des berges qui s’effondrent, des sédiments qui envasent le fleuve, des maisons touchées : les conséquences sont nombreuses à Saint-Béat et Fos. Les traces de la catastrophe marquent la vallée de longs mois.

Des habitants en colère

Un souvenir douloureux et vivace qui laisse désormais place à  la colère…

Cinq ans plus tard, les habitants estiment en effet que pas grand chose n’a été fait pour sécuriser les villages de Saint-Béat et Fos distant de quelques kilomètres.

Dominique Boutonnet, membre de l’association Vivre dans la vallée de Saint-Béat raconte le sentiment d’abandon des habitants :

Il y a eu des travaux de sécurisation et de construction de digue sur la Pique qui est un affluent de la Garonne mais il ne s’est en revanche rien passé côté Garonne si ce n’est l’enlèvement sommaire de quelques embâcles qui s’étaient formés lors de l’inondation. Or, nous les habitants avions demandé que les pelleteuses creusent le lit de la Garonne, que celui-ci soit bien nettoyé. Le village de Fos était facilement protégeable dans le cadre de la réalisation de sa déviation routière en creusant un lit artificiel pour que les eaux du fleuve puissent s’y déverser quand celui-ci déborde. Mais 90% de nos  propositions ont été refusées sous le prétexte que la Garonne est un fleuve et que l’on ne peut pas toucher à son milieu naturel. Cinq ans après, tout ceci nous donne le sentiment que notre situation n’intéresse pas les autorités et que celles-ci préfèrent que la Garonne déborde chez nous plutôt qu’en aval…

Suite au conflit, ce sont environ 3500  à 4000 tonnes de bois qui ont été enlevé du fleuve. Des opérations d’enrochement ont également eu lieu, une digue en terre a été remontée à Fos, le curage du barrage de Plan d’Arem en amont des deux villages a eu lieu…

A la suite des crues de Saint-Béat, 129 opérations cofinancées en partenariat avec l’État et la Région ont été réalisées, rappelle le conseil départemental de Haute-Garonne. Ce sont des travaux de confortements d’ouvrages d’art (Travaux de maçonnerie + fondations de murs) et de nombreux confortements de berges de la Pique sur les terrains dont le département est propriétaire ainsi que sur le domaine public.

Loin d’être suffisant aux yeux des riverains qui regardent avec crainte les travaux d’enrochement qui ont eux été entrepris en Espagne pour canaliser la Garonne, travaux qui ont des répercussions sur la vitesse à laquelle s’écoulent les eaux du fleuve en aval…

Le fleuve protégé : son curage non autorisé

Une situation que reconnaît le maire Alain Frisoni pour qui « il est difficile de dire qu’on est satisfait de la situation ».

Il précise :

Le curage de la Garonne n’est pas autorisé par la loi alors que c’est ce que les gens demandent et le travail d’enrochement est fait que si les dégâts sur une berge menacent une habitation…Sur cette base, nous allons entreprendre le confortement des berges au niveau du village pour 800 000 euros subventionnés à 95%.

La « petite » crue du 8 mai interpelle

Au-delà des travaux structurels, certains habitants estiment ne pas être efficacement avertis par la montée des eaux du fleuve. Et se réfèrent à la crue enregistrée le 8 mai dernier qui a ravivé le douloureux souvenir de 2013.

 

La crue du 8 mai 2018 à Saint-Béat : l’eau envahit la rue principale

Un système d’alerte défaillant

Ce jour-là, les balises d’alarme auraient dû se déclencher mais elles n’ont pas fonctionné et n’ont donc pas averti les habitants de la montée des eaux.

Rien à voir avec 2013 mais une situation qui ne manque pas d’alerter les habitants. Il faut dire que le système qui les prévient du danger n’était visiblement pas en état de fonctionnement. La balise d’alarme qui fonctionne avec une batterie électrique et gérée par une société privée ne pouvait en effet fonctionner : « sa batterie était à plat suite à un orage », indique le maire.

Dominique Boutonnet ajoute :

Toute la journée du 8 mai, les balises vigicrues qui permettent d’observer la montée des eaux sont restées sur la couleur indiquant une situation est normale alors même que nous avions les pieds dans l’eau.

« Une erreur humaine », indique le maire. « Les services de l’Etat s’en sont excusés depuis… ».

Du matériel pas vérifié, les mailles du filet de la surveillance qui se relâchent. Même si les niveaux des crues de mai et juin 2018 n’ont pas atteint, loin de là, le niveau de 2013, pas de quoi rassurer les habitants de la vallée.

Un économie en souffrance, un projet de camping

Après 2013, ce sont trois campings qui ont été fermés avec une baisse du nombre d’estivants dans la vallée. Un coup très dur quand le tourisme porte la dynamique des villages de montagne.

Ces campings ne rouvriront jamais, indique le maire. En revanche, je vais déposer en juin 2018 un permis de construire pour créer un petit camping municipal sur la commune de Lès avec laquelle Saint-Béat va fusionner en 2019. Ce sera un camping de 45 à 50 emplacements situé sur un terrain protégé des eaux. Un camping deux étoiles vital pour notre vallée.

Une vallée qui, cinq ans après, tente de se construire un avenir. « Ces dernières années, nous avons refait l’école, nous avons fait une médiathèque, une salle des associations aidés en cela par l’État, la Région et le Département. Je remercie les services de chacune de ces administrations car nous avons touché des aides et si tout n’est pas parfait, il y a quand même eu une prise de conscience de la part des élus ».

Sale temps …

Le niveau des cours d’eau monte inexorablement. A Saint-Béat, la Garonne est passée en zone rouge à 2 h du matin (nuit du 12 au 13 juin). Depuis 11 h, elle a même dépassé le rouge … plus de couleur …
Les prévisions météo sont assez pessimistes avec une poursuite des pluies et orages pour au moins jusqu’à cette nuit. Une décrue très lente ne devrait commencer qu’à partir de demain matin jeudi.

Rappel pour surveiller les balises de la Communauté des Communes et du Val d’Aran.
1. Se rendre sur le site : http://cccsb.smartyplanet.com/es/login
2. S’inscrire si vous n’avez pas de compte.
3.Sur la carte, ne tenez pas compte de la couleur des balises ; elles sont toujours en vert. Cliquez sur la balise qui vous intéresse.
4. Dans la fenêtre qui s’ouvre, cliquer sur “Graphique” dans le cadre “Niveau du cours d’eau”.
Dernier conseil : surveiller les balises en amont ; elles vous permettront d’imaginer ce qui va arriver chez vous plus tard.

Balise de Cierp – 13-06-2018 à 11 h 30

Balise de Saint-Béat – 13-06-2018 à 11 h 30

Balise de Fos – 13-06-2018 à 11 h 30