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Saint-Béat : démission du maire Alain Frisoni

Article à retrouver sur le site de Luchonmag, ICI.

Le maire de Saint-Béat nous a confirmé avoir envoyé sa démission, la semaine dernière, à la sous-préfecture de Saint-Gaudens. Outre des soucis de santé et le besoin de retrouver sa famille qu’il voit de moins en moins en Lorraine, Alain Frisoni fait ainsi partie de ces très nombreux maires de petites communes rurales qui “jettent l’éponge” car leur fonction, sans moyens humains ni techniques, est devenue de plus en plus difficile. De nombreux élus pointant également “la défiance de l’Etat” vis à vis d’eux. Des maires ruraux qui, dimanche, à l’issue de leur congrès national à Saint-Léger-les-Mélèzes, dans les Hautes-Alpes, ont appelé à ne pas transmettre les résultats des futures élections européennes de mai 2019. Toutefois, Alain Frisoni tient à remercier la sous-préfète de Saint-Gaudens Marie-Paule Demiguel ainsi que les services de la Direction Départementale des Territoires (DDT) de la Haute-Garonne, pour l’avoir aidé dans de très nombreux dossiers compliqués, “Saint-Béat étant une commune très difficile”.

Mercredi 26 Septembre 2018

Alain Frisoni avec Carole Delga, présidente de la Région Occitanie (Photo archives © Paul Tian)

Alain Frisoni avec Carole Delga, présidente de la Région Occitanie (Photo archives © Paul Tian)

Tour de France – Rassemblement au pont d’Arlos

Comme l’an passé, nous appelons à un rassemblement à l’occasion du passage du Tour de France dans notre vallée. Le but est de nous rappeler au bon souvenir des décideurs et des élites qui nous ignorent et nous méprisent, ne répondent pas aux courriers, ne terminent pas les déviations mais les inaugurent, mettent des camions partout et n’importe où, créent des carrefours abracadab…, ne sécurisent pas la Garonne, ferment les classes pour les élèves en difficulté, ferment les campings, etc, etc, …

Cette année, nous vous invitons à nous rejoindre au viaduc d’Arlos, vous savez, ce “Pont à vendre” parce qu’il ne sert à rien … histoire aussi de rappeler qu’ils ont juste oublié de le raccorder au tunnel et que ça, nous l’avons toujours au travers de la gorge.

Nous aurons besoin de main d’œuvre, donc de bras. Venez donc nombreux nous rejoindre. Nous vous y attendrons à partir de 12 h, sachant que la route sera fermée tôt et que le passage de la caravane publicitaire est prévu pour vers 14 h 30. Renseignez-vous d’ici là.

A mardi,

Le collectif d’animation


Ci-dessous, la vidéo de notre accueil du Tour en 2017.

Revue de presse – actuToulouse du 17/06/2018 – Cinq ans après les inondations, sans travaux d’envergure, Saint-Béat reste sous la menace

Article à retrouver direcrtement sur le site d’actuToulouse, ICI.

Cinq ans après les terribles inondations de 2013, le village de Saint-Béat au sud de Toulouse reste sous la menace de la Garonne, faute d’aménagements d’envergure dans la vallée.

Le 8 mai dernier, les eaux sont tellement monté qu'une partie du village de Saint-Béat a été inondé ravivant le souvenir de 2013.
Le 8 mai dernier, les eaux ont tellement monté qu’une partie du village de Saint-Béat a été inondée, ravivant le souvenir de 2013. (©Capture d’écran You Tube)

Il y a cinq ans jour pour jour, le 18 juin 2013, le village de Saint-Béat situé au sud de la Haute-Garonne a vécu un cauchemar quand la Garonne, gonflée par les abondantes pluies et la fonte des neiges, est sortie de son lit submergeant le petit bourg de ses eaux boueuses.

Ci-dessous, le reportage de France 3 à Saint-Béat lors des inondations de 2013

Des berges qui s’effondrent, des sédiments qui envasent le fleuve, des maisons touchées : les conséquences sont nombreuses à Saint-Béat et Fos. Les traces de la catastrophe marquent la vallée de longs mois.

Des habitants en colère

Un souvenir douloureux et vivace qui laisse désormais place à  la colère…

Cinq ans plus tard, les habitants estiment en effet que pas grand chose n’a été fait pour sécuriser les villages de Saint-Béat et Fos distant de quelques kilomètres.

Dominique Boutonnet, membre de l’association Vivre dans la vallée de Saint-Béat raconte le sentiment d’abandon des habitants :

Il y a eu des travaux de sécurisation et de construction de digue sur la Pique qui est un affluent de la Garonne mais il ne s’est en revanche rien passé côté Garonne si ce n’est l’enlèvement sommaire de quelques embâcles qui s’étaient formés lors de l’inondation. Or, nous les habitants avions demandé que les pelleteuses creusent le lit de la Garonne, que celui-ci soit bien nettoyé. Le village de Fos était facilement protégeable dans le cadre de la réalisation de sa déviation routière en creusant un lit artificiel pour que les eaux du fleuve puissent s’y déverser quand celui-ci déborde. Mais 90% de nos  propositions ont été refusées sous le prétexte que la Garonne est un fleuve et que l’on ne peut pas toucher à son milieu naturel. Cinq ans après, tout ceci nous donne le sentiment que notre situation n’intéresse pas les autorités et que celles-ci préfèrent que la Garonne déborde chez nous plutôt qu’en aval…

Suite au conflit, ce sont environ 3500  à 4000 tonnes de bois qui ont été enlevé du fleuve. Des opérations d’enrochement ont également eu lieu, une digue en terre a été remontée à Fos, le curage du barrage de Plan d’Arem en amont des deux villages a eu lieu…

A la suite des crues de Saint-Béat, 129 opérations cofinancées en partenariat avec l’État et la Région ont été réalisées, rappelle le conseil départemental de Haute-Garonne. Ce sont des travaux de confortements d’ouvrages d’art (Travaux de maçonnerie + fondations de murs) et de nombreux confortements de berges de la Pique sur les terrains dont le département est propriétaire ainsi que sur le domaine public.

Loin d’être suffisant aux yeux des riverains qui regardent avec crainte les travaux d’enrochement qui ont eux été entrepris en Espagne pour canaliser la Garonne, travaux qui ont des répercussions sur la vitesse à laquelle s’écoulent les eaux du fleuve en aval…

Le fleuve protégé : son curage non autorisé

Une situation que reconnaît le maire Alain Frisoni pour qui « il est difficile de dire qu’on est satisfait de la situation ».

Il précise :

Le curage de la Garonne n’est pas autorisé par la loi alors que c’est ce que les gens demandent et le travail d’enrochement est fait que si les dégâts sur une berge menacent une habitation…Sur cette base, nous allons entreprendre le confortement des berges au niveau du village pour 800 000 euros subventionnés à 95%.

La « petite » crue du 8 mai interpelle

Au-delà des travaux structurels, certains habitants estiment ne pas être efficacement avertis par la montée des eaux du fleuve. Et se réfèrent à la crue enregistrée le 8 mai dernier qui a ravivé le douloureux souvenir de 2013.

 

La crue du 8 mai 2018 à Saint-Béat : l’eau envahit la rue principale

Un système d’alerte défaillant

Ce jour-là, les balises d’alarme auraient dû se déclencher mais elles n’ont pas fonctionné et n’ont donc pas averti les habitants de la montée des eaux.

Rien à voir avec 2013 mais une situation qui ne manque pas d’alerter les habitants. Il faut dire que le système qui les prévient du danger n’était visiblement pas en état de fonctionnement. La balise d’alarme qui fonctionne avec une batterie électrique et gérée par une société privée ne pouvait en effet fonctionner : « sa batterie était à plat suite à un orage », indique le maire.

Dominique Boutonnet ajoute :

Toute la journée du 8 mai, les balises vigicrues qui permettent d’observer la montée des eaux sont restées sur la couleur indiquant une situation est normale alors même que nous avions les pieds dans l’eau.

« Une erreur humaine », indique le maire. « Les services de l’Etat s’en sont excusés depuis… ».

Du matériel pas vérifié, les mailles du filet de la surveillance qui se relâchent. Même si les niveaux des crues de mai et juin 2018 n’ont pas atteint, loin de là, le niveau de 2013, pas de quoi rassurer les habitants de la vallée.

Un économie en souffrance, un projet de camping

Après 2013, ce sont trois campings qui ont été fermés avec une baisse du nombre d’estivants dans la vallée. Un coup très dur quand le tourisme porte la dynamique des villages de montagne.

Ces campings ne rouvriront jamais, indique le maire. En revanche, je vais déposer en juin 2018 un permis de construire pour créer un petit camping municipal sur la commune de Lès avec laquelle Saint-Béat va fusionner en 2019. Ce sera un camping de 45 à 50 emplacements situé sur un terrain protégé des eaux. Un camping deux étoiles vital pour notre vallée.

Une vallée qui, cinq ans après, tente de se construire un avenir. « Ces dernières années, nous avons refait l’école, nous avons fait une médiathèque, une salle des associations aidés en cela par l’État, la Région et le Département. Je remercie les services de chacune de ces administrations car nous avons touché des aides et si tout n’est pas parfait, il y a quand même eu une prise de conscience de la part des élus ».

Revue de presse – La Dépêche du 11 mai 2018 – Avis de vigilance crues de niveau jaune en Haute-Garonne ce week-end

Ce vendredi soir, la préfecture de la Haute-Garonne appelle à la vigilance et met en place son dispositif d’urgence./ Photo DDM, archive
Ce vendredi soir, la préfecture de la Haute-Garonne appelle à la vigilance et met en place son dispositif d’urgence./ Photo DDM, archive

Ce vendredi soir, la préfecture de la Haute-Garonne appelle à la vigilance et met en place son dispositif d’urgence.

 Le service de prévision des crues a en effet émis un avis de vigilance de niveau jaune sur le tronçon Garonne amont – Nestes.

Jusque samedi en début de soirée une fonte nivale devrait générer une hausse modérée des niveaux de base des Nestes et de la Garonne.

A partir de samedi après-midi, des pluies, localement orageuses, vont également  affecter les bassins pyrénéens durant quelques heures. Elles devraient de fait générer une hausse du niveau des cours d’eau. Les niveaux de débordement localisés pourraient être atteints en soirée ou dans la nuit de samedi à dimanche.

La préfecture rappelle aux usagers concernant les crues que certains cours d’eaux peuvent connaître une montée rapide des eaux. Il est donc nécessaire de rester vigilants, qui plus est si vous vous situez à proximité d’un cours d’eau ou d’une zone habituellement inondable.