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Revue de presse – actuToulouse du 17/06/2018 – Cinq ans après les inondations, sans travaux d’envergure, Saint-Béat reste sous la menace

Article à retrouver direcrtement sur le site d’actuToulouse, ICI.

Cinq ans après les terribles inondations de 2013, le village de Saint-Béat au sud de Toulouse reste sous la menace de la Garonne, faute d’aménagements d’envergure dans la vallée.

Le 8 mai dernier, les eaux sont tellement monté qu'une partie du village de Saint-Béat a été inondé ravivant le souvenir de 2013.
Le 8 mai dernier, les eaux ont tellement monté qu’une partie du village de Saint-Béat a été inondée, ravivant le souvenir de 2013. (©Capture d’écran You Tube)

Il y a cinq ans jour pour jour, le 18 juin 2013, le village de Saint-Béat situé au sud de la Haute-Garonne a vécu un cauchemar quand la Garonne, gonflée par les abondantes pluies et la fonte des neiges, est sortie de son lit submergeant le petit bourg de ses eaux boueuses.

Ci-dessous, le reportage de France 3 à Saint-Béat lors des inondations de 2013

Des berges qui s’effondrent, des sédiments qui envasent le fleuve, des maisons touchées : les conséquences sont nombreuses à Saint-Béat et Fos. Les traces de la catastrophe marquent la vallée de longs mois.

Des habitants en colère

Un souvenir douloureux et vivace qui laisse désormais place à  la colère…

Cinq ans plus tard, les habitants estiment en effet que pas grand chose n’a été fait pour sécuriser les villages de Saint-Béat et Fos distant de quelques kilomètres.

Dominique Boutonnet, membre de l’association Vivre dans la vallée de Saint-Béat raconte le sentiment d’abandon des habitants :

Il y a eu des travaux de sécurisation et de construction de digue sur la Pique qui est un affluent de la Garonne mais il ne s’est en revanche rien passé côté Garonne si ce n’est l’enlèvement sommaire de quelques embâcles qui s’étaient formés lors de l’inondation. Or, nous les habitants avions demandé que les pelleteuses creusent le lit de la Garonne, que celui-ci soit bien nettoyé. Le village de Fos était facilement protégeable dans le cadre de la réalisation de sa déviation routière en creusant un lit artificiel pour que les eaux du fleuve puissent s’y déverser quand celui-ci déborde. Mais 90% de nos  propositions ont été refusées sous le prétexte que la Garonne est un fleuve et que l’on ne peut pas toucher à son milieu naturel. Cinq ans après, tout ceci nous donne le sentiment que notre situation n’intéresse pas les autorités et que celles-ci préfèrent que la Garonne déborde chez nous plutôt qu’en aval…

Suite au conflit, ce sont environ 3500  à 4000 tonnes de bois qui ont été enlevé du fleuve. Des opérations d’enrochement ont également eu lieu, une digue en terre a été remontée à Fos, le curage du barrage de Plan d’Arem en amont des deux villages a eu lieu…

A la suite des crues de Saint-Béat, 129 opérations cofinancées en partenariat avec l’État et la Région ont été réalisées, rappelle le conseil départemental de Haute-Garonne. Ce sont des travaux de confortements d’ouvrages d’art (Travaux de maçonnerie + fondations de murs) et de nombreux confortements de berges de la Pique sur les terrains dont le département est propriétaire ainsi que sur le domaine public.

Loin d’être suffisant aux yeux des riverains qui regardent avec crainte les travaux d’enrochement qui ont eux été entrepris en Espagne pour canaliser la Garonne, travaux qui ont des répercussions sur la vitesse à laquelle s’écoulent les eaux du fleuve en aval…

Le fleuve protégé : son curage non autorisé

Une situation que reconnaît le maire Alain Frisoni pour qui « il est difficile de dire qu’on est satisfait de la situation ».

Il précise :

Le curage de la Garonne n’est pas autorisé par la loi alors que c’est ce que les gens demandent et le travail d’enrochement est fait que si les dégâts sur une berge menacent une habitation…Sur cette base, nous allons entreprendre le confortement des berges au niveau du village pour 800 000 euros subventionnés à 95%.

La « petite » crue du 8 mai interpelle

Au-delà des travaux structurels, certains habitants estiment ne pas être efficacement avertis par la montée des eaux du fleuve. Et se réfèrent à la crue enregistrée le 8 mai dernier qui a ravivé le douloureux souvenir de 2013.

 

La crue du 8 mai 2018 à Saint-Béat : l’eau envahit la rue principale

Un système d’alerte défaillant

Ce jour-là, les balises d’alarme auraient dû se déclencher mais elles n’ont pas fonctionné et n’ont donc pas averti les habitants de la montée des eaux.

Rien à voir avec 2013 mais une situation qui ne manque pas d’alerter les habitants. Il faut dire que le système qui les prévient du danger n’était visiblement pas en état de fonctionnement. La balise d’alarme qui fonctionne avec une batterie électrique et gérée par une société privée ne pouvait en effet fonctionner : « sa batterie était à plat suite à un orage », indique le maire.

Dominique Boutonnet ajoute :

Toute la journée du 8 mai, les balises vigicrues qui permettent d’observer la montée des eaux sont restées sur la couleur indiquant une situation est normale alors même que nous avions les pieds dans l’eau.

« Une erreur humaine », indique le maire. « Les services de l’Etat s’en sont excusés depuis… ».

Du matériel pas vérifié, les mailles du filet de la surveillance qui se relâchent. Même si les niveaux des crues de mai et juin 2018 n’ont pas atteint, loin de là, le niveau de 2013, pas de quoi rassurer les habitants de la vallée.

Un économie en souffrance, un projet de camping

Après 2013, ce sont trois campings qui ont été fermés avec une baisse du nombre d’estivants dans la vallée. Un coup très dur quand le tourisme porte la dynamique des villages de montagne.

Ces campings ne rouvriront jamais, indique le maire. En revanche, je vais déposer en juin 2018 un permis de construire pour créer un petit camping municipal sur la commune de Lès avec laquelle Saint-Béat va fusionner en 2019. Ce sera un camping de 45 à 50 emplacements situé sur un terrain protégé des eaux. Un camping deux étoiles vital pour notre vallée.

Une vallée qui, cinq ans après, tente de se construire un avenir. « Ces dernières années, nous avons refait l’école, nous avons fait une médiathèque, une salle des associations aidés en cela par l’État, la Région et le Département. Je remercie les services de chacune de ces administrations car nous avons touché des aides et si tout n’est pas parfait, il y a quand même eu une prise de conscience de la part des élus ».

Carole Delga reparle des campings

carole-fait-du-campingCe mardi 18 octobre, Carole Delga tenait une  conférence de presse au titre de sa dernière mandature de députée du Comminges Savès. ayant annoncé qu’elle ne se représenterait pas (application de la loi sur le cumul de mandats oblige).

A cette occasion, elle est revenue sur le devenir des campings de Saint-Béat et Fos : “Le projet de Saint-Béat est bien avancé, l’État le financera à hauteur de 80% (465 000 sur 580 000 € au total). À Fos, «l’accompagnement continue pour l’acquisition de deux derniers terrains».” (La Dépêche du 19 octobre).

Comme d’habitude, il s’avère très difficile au citoyen lambda de faire la part des choses, trier le vrai du faux de ces propos aux  accents “prometteurs” de lendemains qui chantent et de la réalité de ce que nous vivons sur le terrain … et des rumeurs.

A propos, dans l’interview accordée à Nostalgie Comminges Pyrénées, elle évoque une réunion ayant eu lieu fin septembre à Saint-Béat. Nous n’avons encore trouvé personne y ayant participé. Parmi vous, qui bénéficierait d’éventuelles fuites sur son contenu ?

A lire également l’article de Luchon Mag sur le sujet.

La préfecture nous communique (enfin) les documents demandés relatifs à la fermeture des campings municipaux

Le 13 juillet dernier, au lendemain de la rencontre publique (et catastrophique en matière de communication) avec Carole Delga, la députée mais aussi présidente du Conseil Régional, nous demandions que nous soient communiqués plusieurs documents sur lesquels les autorités s’étaient appuyés lors de la soirée.

Si les Powerpoints sont arrivés dans des délais quasi “raisonnables”, nous n’avons reçu les autres qu’après 3 mois et 1 jour. Encore que, manque-t-il les documents traitant de la fermeture du camping privé de Saint-Béat.

Ci-dessous dans un premier temps, à consulter, les documents relatifs à la fermeture des campings municipaux. Continuer la lecture de La préfecture nous communique (enfin) les documents demandés relatifs à la fermeture des campings municipaux

Revue de presse – La Gazette du 1er juin 2016 – Dossier

La Gazette - 2016_06_01 - Le dessin de la semaineLa Gazette de ce jour publie un dossier d’une page consacré à la présentation de plusieurs points de crispation qui alimentent – en partie malheureusement – le mécontentement des habitants de la vallée.

La Segpa est oubliée. Dommage ! Est-ce l’annonce de son enterrement définitif ? Continuer la lecture de Revue de presse – La Gazette du 1er juin 2016 – Dossier