VVSB dépose un recours contre le dérasement du seuil de Caubous / Bagatelle à 1,4 million d’euros

Comme vous le savez sûrement, les travaux en vue d’effacer le seuil de Caubous ont commencé. C’est ce qui nous vaut la fermeture de la Rue de l’Anglade, programmée jusqu’à fin octobre.

Pour rappel, l’origine de cette décision remonte à plus de 10 ans, lors des accords du Grenelle sur l’environnement. A l’époque, pour prouver sa bonne volonté en matière de politique écologique, EDF s’était symboliquement engagée à supprimer 3 petites retenues d’eau alimentant des usines hydroélectriques parmi les moins rentables pour elle, ceci officiellement afin d’assurer la continuité de cours d’eau.

Caubous était l’une d’elles. Dans notre cas, il s’agissait de permettre au saumon Atlantique de remonter la Garonne. Enfin … remonter la Garonne façon de parler, vu qu’ils arrivent en camion depuis Golfech, centrale pour laquelle, étonnamment, il n’est pas envisagé de fermeture. C’est d’autant plus absurde que nous savons tous ici que ces braves salmonidés ne profiteraient pas beaucoup du paysage car ils seraient de toute façon stoppés nets à leur arrivée au barrage du Plan d’Arem à Fos 6 km en amont (barrage pour lequel on ne parle pas davantage de démantèlement, bizarre). On marche sur la tête ! Si c’est cela de l’écologie … Bref ! Cette décision a entraîné quelques temps plus tard la cessation d’activité de l’usine hydroélectrique concernée, faute de maintenance.

Les habitants et les élus locaux ont découvert le projet après coup, n’ont jamais été consultés mais mis devant le fait accompli. Merci à Georges Escario d’avoir bataillé, souvent seul, pour éveiller les consciences sur cette absurdité. Nous-mêmes avons mis du temps à réagir. Quand nous avons compris la réalité de ce qui se tramait, nous avons interpellé les acteurs concernés et avons demandé un moratoire sur l’arasement du seuil. Nous nous sommes même proposés pour participer à un projet de reprise de la centrale.

Nos interlocuteurs nous ont, soit ignorés, soit se sont retranchés derrière les engagements signés lors du Grenelle. Pourtant, depuis 10 ans, les choses ont évolué. Les énergies renouvelables – surtout l’hydroélectricité, considérée comme la plus propre – sont à nouveau au goût du jour. L’addition pour ce démantèlement s’élevant à la bagatelle de 1,4 millions d’euros (seulement pour cette première tranche), n’aurait-il pas été plus raisonnable d’utiliser une partie de cette somme à la réhabilitation de cet outil de production d’énergie propre créant de plus de l’emploi localement pour son fonctionnement ?

Nous avons donc décidé de déposer un recours gracieux auprès du préfet pour stopper les travaux et demander une table ronde.

Lien vers  notre courrier ICI.