Comment fermer un service public sans que cela ne se voie trop ?
Avec La Poste, le problème est que les méthodes classiques sont désormais usées, ayant déjà été expérimentées depuis longtemps dans nos villages, lesquels ont vu disparaître leurs agences postales les unes après les autres ! A force, nous sommes devenus méfiants. Sachez donc, Madame la Chef du secteur postal, qu’on ne va pas vous laisser nous arracher tranquillement la peau de chagrin qui nous reste sans réagir.
Désormais donc, nous vous tiendrons à l’œil et allons commencer par tenir des comptes, dont l’administration que vous représentez sera redevable bien sûr, un jour où l’autre.
Nous lançons donc solennellement un appel à la surveillance citoyenne de vos agissements.
- Semaine du 24 au 28 mai : il y a eu un jour où nous nous sommes heurtés à une porte close au bureau de Saint-Béat. Il n’y avait aucun message d’information (petite impolitesse vis à vis de la “clientèle” ?).= Désolés, nous n’avons pas pris note du jour exact, n’étant pas encore suffisamment aguerris.
Mercredi 1er juin, bureau à nouveau fermé. Cette fois-ci, un écrit manuscrit fait “à l’arrache” nous annonçait que le bureau était fermé. Il ne précisait pas que c’était en raison du non-remplacement de votre part d’un agent en arrêt de travail.
Jeudi 2 juin, toujours le même écriteau. C’était également jour de grève et, par une confusion bien entretenue par certains, le public rageur aurait pu naturellement en porter rigueur aux preneurs d’otages que ce sont les vilains grévistes. Renseignement pris, non, c’était la même raison que la veille : non-remplacement d’un personnel en arrêt de travail. Décidément, il y a une relative carence dans le service auprès du public ! N’est-ce pas ?
Jeudi 9 juin, votre petite visite au bureau de Saint-Béat puis à la mairie n’est pas passée inaperçue aux yeux de tous. Il se murmure que vous auriez l’intention de modifier les horaires d’ouverture du bureau au public, ne laissant plus que les après-midis (2 h 30) du lundi au vendredi. Mazette ! C’est à la louche que vous y allez : 7 h 30 en moins et au panier les matinées et les samedis ! Nos informations sont-elles correctes ou s’agit-il de rumeurs infondées ? Il convient de nous rassurer au plus tôt.
Depuis samedi 11 juin, la porte d’entrée est ornée de ce magnifique avertissement nous invitant à patienter jusqu’au mercredi 15 pour satisfaire nos éventuels besoins postaux. Nous sommes sensibles à l’évolution de la qualité de l’affichette, réalisée cette fois-ci par ordinateur.
